Le bureau de jumelage Rhénanie-Palatinat/Rwanda a mis en place le « fonds corona » pour réaliser un projet d’installation de 22 infrastructures de lavage des mains dans les écoles. L’objectif est d’aider dans la prévention de la covid-19.
Avant la rentrée scolaire, 15 infrastructures de lavage des mains avaient été déjà construites dans les écoles jumelées avec celles de Rhénanie-Palatinat. « Nous avons déjà finalisé 15 infrastructures de lavage des mains dans les écoles en respectant les standards du Centre Biomédical du Rwanda (RBC), » a déclaré Allen Mugisha Nzitonda chargé des projets de construction au Bureau de jumelage Rhénanie-Palatinat/Rwanda.
« Pour les écoles qui ont exprimé leur demande en retard, les travaux de construction des infrastructures de lavage des mains ont commencé parfois après la reprise des cours, » a ajouté Allen Mugisha Nzitonda.
C’est le cas du Groupe Scolaire Mburabuturo où les travaux d’aménagement d’une infrastructure de lavage des mains viennent de prendre fin. « Les enfants qui passaient par l’entrée de l’Eglise voisine pour se laver les mains, reprendront le chemin de l’entrée principale de l’école car ils n’ont plus besoin d’exploiter l’infrastructure des fidèles de l’Eglise presbytérienne, » a affirmé Mathias Sindayigaya, directeur de cette école d’environ 1200 élèves au total.
Sindayigaya signale que 5 robinets ont été installés dont deux pouvant servir pour les enfants plus jeunes ou vivant avec handicap. En plus, le jumelage a offert du matériel pour la prévention contre le coronavirus. « Chaque enseignant a reçu un désinfectant pour se protéger et éviter éventuellement de contaminer les enfants, » révèle le directeur Sindayigaya.

Il précise que des gants et des masques ont été également donnés aux employés. Une salle d’isolement a été aménagée et des thermo-flashs pour la prise de température sont également disponibles. Tout cela avec l’appui du jumelage Rhénanie-Palatinat/Rwanda.
Selon Allen Mugisha Nzitonda, ce kit de protection contre le coronavirus a été distribué dans 90 % d’écoles en partenariat de jumelage. « Les 10% restants n’en avaient pas besoin, » a précisé Mugisha Nzitonda.
Chaque infrastructure de lavage des mains dispose des robinets avec sensor et un seul fonctionnant mécaniquement. Le coût d’une unité s’élève autour de 2,5 millions de francs rwandais. Ce financement provient conjointement du Bureau de jumelage (80%) et du partenaire allemand de l’école située au Rwanda en raison de 20% du coût du projet.
En tout, 22 infrastructures de lavage des mains ont été construites dont 6 dans les écoles d’enseignement et formation techniques et professionnels (TVET), 1 centre de personnes vivant avec handicap et 1 centre pour l’Education et développement de l’enfant (ECD).

Des salles de classe ont été construites …
Malgré la présence du coronavirus, 32 contrats de projets de construction ont été signés et 19 ont été déjà achevés. Allen Mugisha Nzitonda qui coiffe le département de construction précise que 4 salles de classe ont été construites et une citerne d’eau installée à l’école primaire de Kiremera, dans le secteur Kanzenze, district Rubavu, dans la province de l’Ouest.
Dans la même province, le Groupe Scolaire Saint Bonaventure de Bunyenga, situé dans le secteur Nyabitekeri, district Nyamasheke a bénéficié de 4 salles de classe, un bloc des latrines et une citerne d’eau. Les travaux se poursuivent.
Le Bureau de jumelage a construit également au Sud, précisément à l’école primaire de Kagunga, 3 salles de classe, un bureau, un bloc de latrines et a installé 2 citernes d’eau. C’est dans le secteur de Ntyazo, district de Nyanza.
Au Groupe Scolaire de Mukore, secteur Musebeya, district Rutsiro, 3 salles de classe et un bloc de latrines sont en construction.
Outre les salles de classe, un projet d’adduction d’eau et d’électrification ont été réalisés au profit de l’école primaire de Ruhunga, dans le secteur Ngororero, district Ngororero. « Un transformateur d’énergie électrique a été installé tout près de l’école et permet d’alimenter non seulement l’école mais aussi la population environnante, » a tenu à préciser Nzitonda.
Les projets de construction planifiés depuis 2019 ont été réalisés sans respecter le délai d’exécution. Le confinement a retardé le début des travaux. Il faut ajouter la limitation du nombre d’ouvriers (50%) sur les chantiers à la reprise progressive des activités, qui n’a pas permis d’avancer selon le rythme souhaité.
Gérard Rugambwa