A partir de ce jeudi 14 janvier, le port de masque devient obligatoire au Burundi dans tous les endroits publics.
Alors que l’ex Chef de l’Etat burundais, feu Pierre Nkurunziza, prônait la protection divine et minimisait la présence de covid-19 dans le pays, le gouvernement Bunyoni fait un choix réaliste en imposant le port de masque en public.
« La prévention coute moins chère que le traitement curatif qui est administré à ceux qui sont déjà testés positifs, » a déclaré le Premier Ministre (PM) Alain Guillaume Bunyoni.
« Vous allez sur votre moto, vous êtes en bus, vous effectuez des achats dans une alimentation… portez votre masque, » demande PM Alain Guillaume Bunyoni.
Dans le transport en commun urbain ou inter provincial, le port de masque est une obligation. « Le nombre de minutes ou d’heures que l’on peut porter son masque ne correspond pas aux jours, voire des mois que l’on peut être alité suite à un test positif, avec le risque d’en mourir, » a argué le PM Alain Guillaume Bunyoni.
Il rappelle que le pays doit trouver des fonds pour le dépistage de la pandémie organisé au niveau de tout le pays et la prise en charge gratuite des malades. Aussi demande-t-il à la population de respecter les mesures prises pour éviter la propagation du coronavirus. Dans le cas contraire, l’Etat qui serait débordé par le nombre de patients pourrait faire payer les services relatifs à la lutte contre la covid-19.
Cette mesure fait suite à une recrudescence des cas positifs début janvier 2021. Du 2 au 4 janvier, 40 cas de malades de covid-19 ont été enregistrés. Le jour suivant, le nombre en était déjà à 100. Le Burundi a décidé alors de fermer toutes ses frontières terrestres et maritimes pour prévenir la propagation du coronavirus. Certains cas positifs auraient été « exportés » par la Tanzanie.
Le gouvernement burundais actuel se démarque de celui de Pierre Nkurunziza et son voisin tanzanien John Pombe Magufuli. Ils avaient déclaré que la protection divine suffisait pour prévenir le coronavirus.
Gérard Rugambwa