Une femme de Nyaruguru, victime de violence conjugale, a porté plainte au niveau du district pour demander l’arrêt de cette situation. La vice-maire en charge des affaires sociales, Colette Kayitesi, rappelle que la femme n’est pas un sac de frappe.
« Une femme n’est pas un sac de frappe pour l’entrainement des boxeurs, » dit Colette Kayitesi qui réagit à la plainte de Clémentine Mukambarushimana.
Cette dame, âgée de 30 ans, habite la colline Uwimfizi, cellule Nyagisozi, secteur Nyagisozi, district Nyaruguru. Elle vient d’accuser son mari, Michel Mbyayingabo, de violence conjugale récurrente et d’ivresse quotidienne.
« Chaque soir, mon mari rentre à la maison tard la nuit, me jette dehors en me frappant. Un jour j’ai failli me suicider. Je lui demande de promettre devant vous qu’il ne me frappera plus, » déclare Clémentine en sanglots. Du coup, Mbyayingabo reconnait les faits et demande publiquement pardon.
La vice maire Kayitesi rappelle la valeur d’une épouse à l’adresse de cet homme. « Le rôle d’une femme dans sa maison est de raviver la famille et d’éduquer les enfants. Il faut que tu cesses de frapper ta femme sinon tu seras sévèrement sanctionné. » martèle, la vice maire Kayitesi.
Selon Maureen Murebwayire, responsable du département « genre et développement de la famille » dans le district de Nyaruguru, pour la période 2019-2020, les plaintes liées aux violences conjugales dans le district, s’élèvent à 706. 686. Elles ont été réglées à l’amiable et 29 ont abouti à un divorce. La mésentente sur la façon de gérer le patrimoine familial est à la base de la plupart des conflits.
Domice Gasarabwe